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Une mission royale

Cap sur la mer Baltique et les cieux du XVIIIe siècle.
Amour, espionnage, politique… la saga s’embrase ! Un roman de combat contre le prêt-à-penser.

Au cœur du XVIIIe siècle, Kristian VII, roi du Danemark et de Norvège, incarne l'une des figures les plus tragiques et méconnues de l'histoire européenne.

 

Enfant sensible, avide de liberté, fasciné par les arts, la philosophie et les Lumières, il fut très tôt brisé par les contraintes d'un monde rigide. Entre les murs austères du palais, son précepteur le malmena, étouffant peu à peu sa curiosité et son audace naturelle. En 1766, à seulement 17 ans, il accéda au trône, portant sur ses épaules une couronne écrasante et des attentes qu'il ne pouvait ni ne voulait satisfaire.

La cour et ses conseillers espéraient un roi soumis aux traditions, mais Kristian se rebella contre un protocole qu'il jugeait absurde. Son goût pour l'extravagance et les idées progressistes contrastait violemment avec les attentes de l'aristocratie et du clergé. Rapidement isolé, il trouva cependant un soutien précieux auprès de son épouse, Caroline-Mathilde, et de son médecin, Johann Friedrich Struensee.

Ce dernier, profondément inspiré par les Lumières, devint bien plus qu'un simple soignant : il fut pour Kristian un mentor,
un conseiller visionnaire, et l'architecte de réformes ambitieuses qui nourrissaient l'espoir d'un royaume plus juste et éclairé. Mais ces aspirations se heurtèrent à un mur. L'audace réformatrice de Struensee et l'impétuosité de Kristian effrayèrent l'aristocratie, l'armée et le clergé. En 1772, un coup d'État orchestré par Juliana, veuve de Frédéric V et belle-mère de Kristian, renversa brutalement le pouvoir. Soutenue par l'armée et le clergé, aidée de son fils et du ministre Høegh-Guldberg, elle fit enfermer Struensee, qui fut exécuté après un procès expéditif.

Caroline-Mathilde, accusée d'adultère, fut exilée et mourut quelques années plus tard, brisée par le scandale. Kristian VII, déclaré fou, fut écarté du pouvoir.
La « triade » – Juliana, son fils et Høegh-Guldberg – gouverna en son nom, tandis qu'il vivait enfermé dans une captivité dorée, privé de toute liberté.

La grande Histoire le consignera comme un souverain déchu, mort en 1808 dans l'ombre de sa folie.

Mais l'autre histoire, celle que l'on murmure, celle que le cardinal de Bernis tisse dans l'ombre à travers l'Europe, raconte une aventure différente. Une histoire d'audace et d'impensable : celle d'un complot pour le libérer.

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